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Chronique de La Délégation par Amélia, du blog Plume d'Ayorin


Cette lecture a été la découverte d’un monde solidement bâti et impressionnant : des races, leur histoire commune, leurs caractéristiques propres, leurs mœurs, leurs forces mais aussi les problèmes physiologiques liés à leur ethnie : l’univers est indéniablement travaillé et passionnant. C’était un réel plaisir de me plonger dans l’histoire, les différentes terres et peuples de Gahavia 🥰


J’ai adoré découvrir chacune des « espèces » en même temps qu’elles croisaient la route d’Edoran et se ralliaient à lui. Mes préférées étant (dans l’ordre) les vipérines (métamorphes femmes-serpents), les aelders (hommes et femmes métamorphes-oiseaux) et les sylphes (hommes et femmes métamorphes-plantes).

D’autant que chaque peuple vit dans un paysage différent, et que la délégation en traverse d’autres tout aussi variés : plaine herbeuse, marécage putride, forêt enchanteresse… C’était magique !


Des inter-chapitres se glissaient entre les chapitres, comme des entrées d’un index sur le monde de Gahavia : c’était autant d’occasions de prolonger notre connaissance du monde qui nous était présenté et j’ai énormément aimé !


La variété du cadre et des personnages est aussi doublée de la variété des caractères : chaque personnage a un tempérament bien à lui et plusieurs avaient une certaine flamboyance que j’ai beaucoup aimée. J’ai par exemple adoré le personnage principal, Edoran, pour son caractère mi-sanguin mi-mesuré. Mais aussi Viane, la vipérine à la langue acérée, qui m’a énormément surprise et touchée par son évolution (j’espère la retrouver dans la suite 😆).


Cette progression touchait chacun des personnages et j’ai adoré voir comment chacun changeait, s’adoucissait ou au contraire s’affirmait. Mais surtout j’ai aimé voir le parcours d’Edoran ; prince lycante droit dans ses principes, soucieux de répondre à l’honneur que lui fait son père et de contrôler du mieux qu’il peut la situation, il était au début encore assez ingénu sur certains points. Il était très « sang-chaud » et son caractère primait parfois sur sa diplomatie. Or il révise son jugement sur certains sujets, reconsidère son regard en se rapprochant des ethnies qu’il ne connaissait parfois que par ouï-dire ; en d’autres mots il grandit d’une certaine façon.


La sexualité est présente à plusieurs endroits du roman ; cet aspect est abordé à la fois comme un élément important du mode de vie de certains peuples, mais aussi comme une expérience qui fait grandir le jeune lycante… et je me suis surprise à bien apprécier ces moments de sensualité.


Ce long voyage oblige les représentants des différents peuples à avancer ensemble, à confronter leurs préjugés, mais aussi à créer un lien d’amitié. Voir autant de personnalités s’entendre et se compléter dans ce groupe des plus hétéroclites m’a beaucoup plu.


Dans la deuxième moitié du roman, un basculement s’opère dans la narration. Il n’est plus seulement question du groupe de la délégation, et ce du fait de l’apparition d’un nouveau personnage clef : la princesse Saraë. Nous ne perdons pas de vue notre compagnie et Edoran, mais ce nouveau personnage, ainsi que des événements surprenants, arrivent à point nommé pour donner une nouvelle dynamique à l’histoire.

Saraë va être emportée dans un tourbillon d’événements chaotiques ; son évolution est d’autant plus surprenante qu’elle se retrouve acculée face aux circonstances. Seul minuscule détail qui me chiffonne avec elle : sa (très) ponctuelle œillade échangée avec Edoran et le coup de foudre qui en résulte qui m’ont parue très étrange. Cela me paraît un peu fort, d’autant plus que l’un et l’autre semblent alors obnubilés par l’autre… sans avoir échangé un seul mot. Mais peut-être trouverai-je quelque explication plus tard, ou leur lien sera repris plus loin dans l’intrigue.


En résumé, il s’agit d’un premier tome absolument captivant tant pour la construction d’un univers incroyablement fourni et clair que pour le plaisir de découvrir et suivre les personnages extrêmement variés et forts. Le basculement de l’intrigue dans la seconde moitié du roman m’a surprise mais augure une suite des plus prometteuses… que je serai très curieuse de lire !



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